Il faut bien comprendre le contexte environnemental de la terre d’il y a 250 millions d’années pour cerner l’origine de pierre bois pétrifié. C’était l’époque des forêts immenses et pratiquement impénétrables composées d’arbres aux racines millénaires, et d’espèces animales comme les théropodes, les dinosaures, mais aussi les prosauropodes qui sont des dévoreurs de grande taille. Les gabarits de ces géants étaient « énormissimes » et chacun pouvait peser jusqu’à 100 tonnes (l’équivalent de 15 éléphants).
Leur progression et leur mode d’alimentation provoquaient la chute de beaucoup d’arbres, sans parler d’incessants bouleversements météorologiques. Lors de ces multiples évènements, les essences végétales subissaient de lourds dommages : racines, troncs, branches et écorces sont malmenés et projetés à terre. Par le concours d’une éruption volcanique, ils ne vont pas pourris, mais seront recouverts d’un manteau épais de cendres d’environ 800 mètres d’épaisseur.
Au contact de l’eau des inondations, les cendres vont se dissoudre et se mélanger avec d’autres composés minéraux. C’est ce mélange minéral qui va avec le temps, pénétrer lentement l’intérieur des arbres, en fonction de la porosité de chaque tronc. Cette insertion suit un cheminement naturel qui va des fibres de bois à la sève. Ainsi naissent les arbres fossiles, constitués de silicates, autrement dit de quartz.
On rencontre ainsi des cavités de bois remplies d’agate, de calcédoine, de citrine, d’opale ou encore d’améthyste. Ces minéraux ont longuement imprégné par capillarité les cellules du bois. Il est parfois possible d’observer une parfaite œuvre de cristallisation juste sur un morceau d’arbre. Les couleurs obtenues sont spécifiques à chaque arbre, mais aussi à son parcours, à son enfouissement, à sa constitution, etc.