La pierre graphite, découverte au 17ème siècle par le chimiste suédois Carl Wilhelm Scheele, a d’abord été baptisée « plombalgine », pour sa ressemblance étonnante avec le plomb. Exploité dans les mines de Seathwaite en Grande-Bretagne, ce minéral était, à l’époque, utilisé pour la fabrication des mines de crayons de bois, tout comme le plomb. Près d’un siècle plus tard, elle fut analysée par le chimiste suédois Carl Wilhelm Schelle qui révéla qu’aucune trace de plomb n’est présente dans cette pierre et qu’il s’agit en réalité d’une forme cristalline du carbone.
Elle est alors renommée par Abraham Gottlieb Werner, minéraliste allemand et devient « graphite », du grec « graphein » (« écrire »), en lien avec sa fonction première liée à l’écriture.
La pierre graphite est un minéral noir et friable aux nombreuses propriétés chimiques et physiques (résiste à la chaleur, faible coefficient d’expansion thermique, très faible coefficient de friction, conducteur important de chaleur et d’électricité, point de fusion pouvant atteindre les 3 550 °C…). Employée depuis plusieurs siècles pour la fabrication de matériel d’écriture, tel que l’encre de Chine ou les crayons à papier, elle est aujourd’hui utilisée dans des domaines plus diversifiés comme l’industrie (métallurgie, automobile, fabriques de peinture, fabrication de technologies de pointe, etc.), la médecine (absorbant en cas d’intoxication par voie orale), etc.
Comme le diamant, la chaoite ou la lonsdalcite, la pierre graphite est une forme allotropique du carbone. Elle est de couleur grise à grise-noire, dotée d’éclats métalliques. D’aspect luisant et tendre, la pierre graphite est plutôt graisseuse au toucher. Elle laisse d’ailleurs des traces noires sur les doigts. Ce minéral doit sa friabilité à sa structure composée de graphènes superposés et très peu liés entre eux. Les graphènes sont comme des feuillets hexagonaux formés à partir d’un pavage en nid d’abeilles.
La pierre graphite résulte d’un métamorphisme régional et se forme au sein des sédiments ou selon les roches, par réduction des carbonates. Elle apparaît également dans le charbon organique, le magma ou même dans les météorites. C’est donc une pierre très présente sous la croûte terrestre.
Il existe trois types de graphite naturel : le graphite en paillettes, le graphite amorphe ou microcristallin et le graphite de veine ou de masse.
– Le graphite en paillettes est le plus utilisé. Issu d’un métamorphisme régional intense, il est facilement identifiable puisque comme son nom l’indique, il est formé de paillettes pouvant mesurer jusqu’à 5 cm. C’est une des variétés les plus pures et la plus concentrée en carbone (de 85 à 99 %).
– Le graphite amorphe résulte quant à lui d’un métamorphisme de contact modéré. Considéré comme un cryptocristallin, il prend forme à partir de souches de charbon et de schismes bitumeux. Contrairement au graphite paillettes, sa concentration carbonée se situe entre 60 et 90 % seulement.
– Le plus rare est le graphite de veine (ou de masse). Il se forme à partir de roches métamorphiques de type granulite, ayant été en contact avec des fluides carbonés. Sa pureté dépasse celle du graphite paillettes, ce qui en fait un minéral très convoité et donc très cher.
En parallèle du graphite naturel, l’Homme a mis en place un procédé très onéreux appelé « Acheson », qui permet de créer du graphite synthétique. Plus pur et plus concentré en carbone que le graphite naturel (plus de 99 %), il est également meilleur conducteur en électricité et d’une plus grande résistance chimique, mais très long à concevoir. Par conséquent, son prix d’achat est plus élevé que la pierre graphite naturelle.
Le graphite est un excellent conducteur d’énergie. En lithothérapie, il est considéré comme une des meilleures pierres de communication. En effet, la pierre graphite a pour principale vertu de favoriser la liberté d’expression et la confiance en soi lors de prises de parole importante et stressante. Elle contribue activement à la clarification des idées et des pensées et renforce la qualité d’un discours.
C’est aussi une véritable alliée dans la maîtrise de ses émotions et l’apaisement intérieur. La pierre graphite peut d’ailleurs aider à appréhender certaines situations avec davantage de recul et de lucidité et à agir avec diplomatie. Elle apporte aux personnes trop spontanées de la retenue et les invite à une réflexion sensée avant le lancement d’une conversation.
Le graphite est une pierre d’ancrage. Il est spirituellement associé au Chakra Racine ou Muladhara, autrement dit à un Chakra de la base, relié avec la terre-mère. La pierre graphite est donc gage de force de survie, de sécurité et de bien-être.
Sur le plan vibratoire, le graphite fait bloc tel un bouclier, contre les énergies nocives. De plus, il participe à la neutralisation des nœuds de Hartmann.
La pierre graphite est très concentrée en carbone mais n’est en aucun cas toxique pour la santé, bien au contraire ! Ses vertus sur le plan physique sont même très nombreuses.
La pierre graphite est un minéral qui excelle en matière de conduction d’énergie. Elle est donc très utilisée en lithothérapie pour favoriser la stimulation énergétique du corps. C’est un élément à la fois gage de force et de résistance dans des situations où le corps est fortement sollicité (lors de la pratique d’un sport extrême par exemple). De plus, il agit sur l’endurance et favorise le dépassement de soi. En tant que pierre d’ancrage, le graphite contribue également au renforcement de la stabilité du corps lors des déplacements et au maintien d’un bon équilibre.
Au sein même de l’organisme, la pierre graphite bénéficie d’autres vertus plus ciblées. Elle peut en effet agir directement sur le système digestif. Elle va par exemple soulager les maux d’estomac, souvent accompagnés de mauvaise haleine. Enfin, la pierre graphite est parfois utilisée pour apaiser certains types de lésions cutanées avec démangeaisons, situées principalement dans les plis de la peau.
