Pierre précieuse au même titre que le diamant, le rubis et l’émeraude, le saphir bleu est un corindon classiquement originaire de Ceylan (l’actuel Sri Lanka). Il semble en effet que grecs et romains s’approvisionnaient depuis les puits de mines de cette grande île située au sud-est de l’Inde. Depuis les sources d’approvisionnement se sont multipliées : la Chine, la Thaïlande, le Laos, le Cambodge, l’Inde, la Birmanie, Madagascar, la Tanzanie, le Kenya, le Zimbabwe, le Nigéria, l’Australie et le Brésil mettent sur le marché des saphirs bleus à l’encre plus ou moins prononcée. Néanmoins, les gisements les plus importants sont pour l’heure identifiés en Australie, en Birmanie, au Sri Lanka et en Thaïlande. Les gisements asiatiques sont aussi réputés comment ceux renfermant les plus belles pierres ! Sur place, les saphirs bleus sont le plus souvent extraits de couches alluviales contenant des gisements dits secondaires. Ce sont en effet les rivières qui, par leur lent mais perpétuel travail d’érosion, arrachent à la montagne les gemmes tant convoitées de leur gisement primaire. L’extraction artisanale s’effectue via un puits d’une dizaine de mètres et le lavage des graviers et sables issus de ce dernier. Un travail de révélation effectué à l’aide d’une batée d’osier. L’exploitation des gisements primaires en altitude est beaucoup plus rare compte tenu des difficultés d’accès inhérentes à toutes zones montagneuses.